Le Dalaï Lama, titre religieux

carte du Tibet (en jaune)
carte du Tibet (en jaune)

Signification du titre de Dalaï Lama ?

 

Le terme « Dalaï Lama » désigne un titre religieux porté par une lignée de maîtres spirituels tibétains considérés comme les réincarnations successives d’un même être de compassion, le bodhisattva Avalokiteshvara.

 

La signification du mot :

Dalaï : mot mongol signifiant « océan » (pour symboliser la vastitude)

Lama : mot tibétain signifiant « maître spirituel » ou « enseignant ».

 

Le Dalaï Lama est le chef spirituel du bouddhisme tibétain, considéré comme la réincarnation de Chenrézig (le bodhisattva de la compassion).

Dalaï Lama = « Maître dont la sagesse est aussi profonde que l’océan ».

 

 

La lignée des Dalaï Lamas ?

C’est une succession de réincarnations, chaque Dalaï Lama est reconnu comme la renaissance du précédent.
Autrement dit, on considère que lorsqu’un Dalaï Lama meurt, son esprit (ou « conscience ») renaît dans un nouveau corps humain.

Cette croyance s’appuie sur le principe bouddhiste de la réincarnation et l’idée qu’un être éveillé peut choisir de revenir pour guider les autres.

Le 1er Dalaï Lama (Gendun Drup) vécut au XVe siècle (1391–1474), aujourd'hui en 2025, nous sommes avec le 14ᵉ Dalaï Lama Tenzin Gyatso, qui est né un 6 juillet 1935 dans un village de la région d’Amdo, au Tibet*. À l’âge de deux ans, il a été reconnu comme la réincarnation de son prédécesseur, et intronisé chef spirituel et temporel quelques années plus tard en 1940.

 

*Le Tibet est une région autonome de Chine, surnommée "toit du monde" du faits de ces immenses sommets.

 

Le rôle du Dalaï Lama ?

Historiquement, il est à la fois :
Chef spirituel du bouddhisme tibétain (principalement l’école Gelug)
Chef temporel (politique) du Tibet, de 1642 jusqu’à l’exil en 1959.

 

Depuis 2011, le Dalaï Lama actuel Tenzin Gyatso s’est retiré de la politique, après l’invasion chinoise en 1950, il fuit en 1959 et vit en exil à Dharamsala, en Inde, mais il reste la figure spirituelle la plus importante pour de nombreux Tibétains et bouddhistes dans le monde.

 

Pourquoi l'invasion de la Chine ?  

 Le Tibet, depuis plusieurs siècles, avait un statut particulier, il reconnaissait une forme de souveraineté chinoise intermittente (notamment sous les Qing) mais fonctionnait de fait comme un État indépendant. Après la chute de l’empire Qing (1911), le Tibet chasse les garnisons chinoises et déclare son indépendance de facto (1912). Entre 1912 et 1950, il n’est pas reconnu par la plupart des pays comme un État souverain, mais il s’administre seul, sans intervention de la Chine.

En 1949, la République populaire de Chine (RPC) est proclamée par Mao Zedong. Le nouveau régime communiste entend « ramener le Tibet dans le giron chinois ». En octobre 1950, c'est la bataille de Chamdo, 40 000 soldats chinois attaquent les forces tibétaines (environ 8 000 hommes peu armés). Après 2 semaines de combats, l’armée tibétaine est battue.Les autorités tibétaines, conscientes de leur faiblesse militaire, demandent un cessez-le-feu.

Le 23 mai 1951, le Tibet fait partie de la Chine. Les premières années, la Chine maintient officiellement le gouvernement tibétain. Mais progressivement, elle installe des administrations communistes, elle mène des réformes et elle accroît le contrôle militaire et politique.

En mars 1959, face aux rumeurs d’enlèvement du Dalaï Lama par l’armée chinoise, une insurrection éclate à Lhassa. Environ 87 000 Tibétains sont tués selon les autorités tibétaines en exil (les chiffres chinois sont beaucoup plus bas). Le Dalaï Lama actuel fuit le Tibet et se réfugie en Inde, où il est encore aujourd’hui en exil.

 

Le 14ᵉ Dalaï Lama Tenzin Gyatso reçoit le Lauréat du prix Nobel de la paix en 1989, il est internationalement reconnu pour ses messages de paix, de compassion et de non‐violence.

 

Le 6 juillet 2025, le Dalaï Lama fête ses 90 ans, cet anniversaire est un jalon historique.

Des célébrations ont même débuté fin juin à Dharamsala, marquées par des cérémonies religieuses et événements culturels. Plusieurs cérémonies se poursuivront jusqu’au 5 juillet 2026 pour commémorer son 90ᵉ anniversaire.

Les célébrations du 90ᵉ anniversaire du Dalaï Lama ne se limitent pas à une seule journée, mais s’étendront sur une année entière,

du 6 juillet 2025 au 5 juillet 2026.

 

L'actuel Dalaï Lama a affirmé que l’institution des Dalaï Lamas continuerait après lui et que le Gaden Phodrang Trust, qu’il a fondé, aura l’autorité exclusive pour reconnaître son successeur. Il insiste pour que sa prochaine réincarnation naisse hors de Chine, garantissant qu’aucune autorité communiste n’interfèreCette position provoque des tensions géopolitiques, avec Pékin qui revendique un droit de regard via ses anciennes traditions (comme l’« urne dorée »). Il est fort probable qu’il parlera officiellement de son successeur dès le 6 juillet, lors des cérémonies d’ouverture.

 

Pourquoi une célébration si longue ?

Une année complète permet de diffuser ses enseignements à plus grande échelle et de renforcer les messages de compassion, paix et sagesse.

Événements multiples : cérémonies religieuses, conférences spirituelles et culturelles, rencontres internationales.

Espace de transition : le cadre annuel laisse le temps de réfléchir à son successeur et au futur de l’institution Dalaï Lama.

 

Sur internet, vous pouvez trouver le programme des événements (par exemple la conférence spirituelle début juillet 2025 ou la façon dont ils organiseront la succession ...)

 

Namaste🙏

 

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